Cela fait des mois que je travaille au corps Nuclear Throne. Des mois pour accéder au Nuclear Throne, sacro-saint but final du jeu. Pourtant, il m’a fallu moins d’une demi-heure pour le faire la dernière fois, avant de recevoir un simple message de félicitations et les crédits de fin. Et quel jeu ! A mon sens, il s’agit du rogue-lite parfait, clair et équilibré. Aussi, je profite de la présence de cet excellent titre pour vous présenter un nouveau système de test, avec une analyse sur des critères que je juge aujourd’hui pertinents vis-à-vis du média vidéoludique. Cette manière d’aborder un jeu me permettra, à l’avenir, de faire des tests assez rapides à écrire, et aussi à lire pour vous. Attention, cela ne remplacera pas les chroniques habituelles, anglées sur des sujets précis.
N’hésitez pas à me faire des retours sur cette méthode de test.
Direction artistique
Nuclear Throne, c’est du gros pixel 2D qui tâche. Rien de dingue non plus, chaque environnement à ses propres codes couleur, sa cohérence (relative), et ses sons un peu nullos. De manière générale, la forme passe bien. L’action est toujours lisible, grâce à la caméra, en vue de dessus, qui ne s’éloigne jamais trop du joueur, et s’adapte parfaitement aux mouvements du curseur de visée.
Interface / ergonomie
Rien à redire sur l’interface, tout est clair. Les quelques icônes ont un intérêt et une signification claire, sans y réfléchir dix minutes. Absolument tout ce qu’il se passe à l’écran porte du sens. C’est-à-dire que, par exemple, une petite vibration dans un coin de l’écran indique l’apparition (et donc la direction) du portail vers le prochain niveau, pour éviter de le chercher plus de cinq secondes, ou encore les petits détails associés à chaque ennemi, qui renseignent sur son prochain comportement. Bref, tout reste simple, clair, visuel et accessible, quelle que soit la situation. Un exemple d’ergonomie, à mon sens.
Narration
Elle est inexistante, voilà.
Rythme
En revanche le rythme est dingue. La durée d’une partie oscille entre 5 et 20 minutes, le temps de tomber sur une configuration inattendue et cruelle qui renvoie le joueur à la case départ, en passant par l’étape « destruction » ou « explosion ». Mais on y retourne, plus déterminé que jamais. Chaque tentative forge le joueur, le renseigne sur les choses à faire ou à éviter selon la situation. Les boss apparaissent régulièrement (et toujours au mauvais moment !), les niveaux sont courts et changent à chaque partie, le loot aussi. Vraiment, on ne s’ennuie jamais dans Nuclear Throne. Les chargements sont courts et permettent de passer d’une action intense à une autre sans temps mort. La difficulté assez élevée et croissante, impose aussi une certaine concentration. En effet, le moindre faux pas, passé les premiers niveaux, condamne le joueur, alors forcé à tout recommencer.
Histoire
Des boss, un désert, des égouts sombres, un Nuclear Throne à atteindre, et des personnages un peu bizarroïdes. Non, en fait il n’y a pas d’histoire, juste un jeu particulièrement bien huilé.
Mécanismes de jeu
Du rogue-lite classique, mais pourtant parfaitement maitrisé. Au fil d’une partie, le loot et la configuration des lieux restent cohérent. Si tout parait calme dans un niveau (généré aléatoirement), par exemple, c’est pour mieux planter le joueur dans un environnement ouvert et dangereux le prochain coup. Les munitions se font rares si on ne fait pas attention, les gros flingues apparaissent en fin de jeu, et le jeu parvient à alterner calme (relatif) et pression maximale. Le tout en procédural donc, mais un aléatoire maitrisé. Les réglages se montrent vraiment convainquants, il est rare de vraiment « pas avoir de chance ». Ainsi, la défaite arrive souvent d’une inattention du joueur, où tout simplement d’une situation qu’il ne connait pas, ou ne maitrise pas encore.
Level design
Les niveaux étant générés aléatoirement, le level design n’est pas franchement fou. En revanche, le choix de ne proposer que des environnements petits et rapides à explorer est une excellente idée, car on évite les grandes zones et couloirs où il n’y a rien, si ce ne sont les petites jambes folles du joueur, qui court pour rien.
Prise de risque
Du grand classique, donc pas forcément de prises de risque ou d’innovation, mais un jeu maitrisé de bout en bout. Et ça fait plaisir.
Verdict
Vous l’aurez compris, Nuclear Throne est un jeu génial. L’occasion pour ma part de tester cette nouvelle formule de critique, même si sur certains points, il n’y a effectivement pas grand-chose à dire vu le concept du jeu. En tout cas, si vous cherchez un titre nerveux, avec un certain challenge, et jouable en sessions rapides, jetez un œil sur Nuclear Throne, c’est de la bonne.
Liens utiles
Le wiki du jeu : http://nuclear-throne.wikia.com/wiki/Nuclear_Throne_Wiki
3 réponses à “Nuclear Throne, le rogue-lite parfait”
Ce jeu c’est vraiment une merveille ! Avec Downwell sorti quelques semaines avant, ce sont les deux jeux auxquels j’ai le plus joué pendant ces 12 derniers mois. Il y a un tel amour pour les sensations infernales procurées au joueur qui dépasse tout ce que j’ai pu voir. Je l’ai tellement aimé que j’aimerais en faire le GOTY pour cette année encore !
Oh un autre fan de Nuclear Throne ! Le jeu est sorti (en version finale) cette année il me semble, donc oui tu peux le mettre en GOTY. Et je connais pas Downwell, je vais y jeter un coup d’œil.
[…] lot, tant le genre roguelite est prolifique depuis des années, avec quantité de bons jeux, comme Nuclear Throne, Rogue Legacy, ou encore Into the Breach, mon GOTY 2018. D'autant plus que ScourgeBringer sort à […]