A jeu particulier, méthode particulière. Le test de Portal 2 se fait donc en deux temps sur Chroniques-ludiques.fr. Vous vous souvenez de mon appréciation sur le mode solo ? Nous allons aborder aujourd’hui le multijoueurs, et en coopération s’il vous plait. Deux modes de jeu bien distincts, deux expériences différentes qui méritent largement d’être vécues et appréciées à part entière.
« Bleu à un point d’avance sur vous, Orange. »
Le mode coopératif est donc un autre jeu. Gardez tout de même en tête ce que vous avez pu voir ou lire sur le mode solo, les mécanismes sont identiques mais l’aventure et les sensations, inédites. En effet, le mode coopératif se parcourt à deux, ni plus ni moins, et vous obtiendrez donc le double de possibilités pour placer vos portails !
L’histoire est entièrement originale, et implique votre binôme au cœur d’une nouvelle intrigue, menée encore une fois d’une main de fer par l’IA complètement psychopathe qui a déjà fait la réputation de Portal : la bienheureuse glaDOS. Des répliques toujours bien écrites, une fin à hurler de rire et un tas d’évènements improbables viendront tenir compagnie aux deux robots incarnés par les joueurs. En gros, le principe de ce mode de jeu n’est pas uniquement d’enchainer les salles et les énigmes bêtement mais bien de suivre une intrigue et, finalement, faire copain-copain avec votre chef glaDOS et son humour décapant. Il suffit simplement de danser face à une caméra, un exemple parmi tant d’autres, pour irriter légèrement votre supérieur psychotique et assister inlassablement à un monologue sorti de nulle part, tel un Perry Cox sermonnant un J.D incrédule. Vous allez vous marrer, et vous n’imaginez même pas comment !
Un ballet de portails, de cubes et de tourelles
On parlait d’exécuter une danse ci-dessus, votre robot est en réalité doté d’un langage corporel assez évolué. Quelques mouvements inutiles comme jouer à Pierre-Papier-Ciseau avec votre acolyte, le démonter, rigoler ou dire bonjour, mais vous pouvez également placer des indications visuelles ou mieux encore, des comptes à rebours. Même si cela ne remplace pas l’utilisation indispensable d’un micro, ces quelques démonstrations sont extrêmement utiles pour alimenter le cœur du mode multijoueurs de Portal 2 : la coopération. Oui, ne vous y trompez pas, vous allez coopérer, et pas qu’un peu. Les niveaux sont absolument déments d’ingéniosité. C’en est presque indécent pour les joueurs, voire frustrant lorsque l’un des deux trouve la solution, mais n’arrive pas à expliquer à l’autre de manière claire. Chaque puzzle, sans exception, est un enchainement d’actions à mener par les deux personnages, synchronisées ou pas. Le level design est une pure merveille et chercher à deux une solution est quelque chose de très fort rarement vue dans un jeu vidéo. Le fait de rentrer dans une salle gigantesque et d’essayer de comprendre ce qu’il faut faire, par quel élément on pourrait avancer, appuyer sur un bouton et s’apercevoir qu’il supprime la passerelle où était notre acolyte – tombant malencontreusement dans l’acide -, pour enfin placer quelques portails ici et là… Sans succès ! On pourrait se dire que deux cerveaux qui réfléchissent font avancer les choses deux fois plus vite, et bien non ce n’est pas le cas. Dans Portal 2, il faut vraiment penser différemment. La pose de portails n’a rien à voir avec celle du mode solo puisqu’en coopération, vous avez deux couples de portails. Il faut sans cesse penser à ce léger détail, qui, inutile de vous l’avouer, change tout. Pour faire court, la construction des niveaux est plus qu’impressionnante : c’est du délire.
Vous l’aurez compris, le mode multijoueurs de Portal 2 est un pur bijou. Je l’ai même préféré au mode solo, c’est dire. Plus concis, moins d’esbroufe mais tout autant de rigolades et encore plus de génie. Je ne peux d’ailleurs que vous conseiller de parcourir ce mode de jeu avec un ami, et ce du début à la fin avec la même personne. Découvrir les salles et les situations en même temps procure un plaisir partagé conséquent. L’aventure ne sera pas la même si vous jouez avec un hollandais, puis un portugais ou un mec quelconque qui a déjà terminé le jeu huit fois. De plus, et pour un mode multijoueurs bien à part, le jeu est assez long. Ces derniers mois ont vu également l’ajout d’un nouveau pack (gratuit) de salles avancées, assez délicates à résoudre mais les joueurs sont récompensés par une nouvelle fin aussi géniale qu’improbable. Quelques temps après ce pack, c’est au tour de l’éditeur de niveau d’avoir vu le jour. Pas de Source SDK cette fois-ci, mais un bel éditeur directement exécutable depuis le jeu, et à la simplicité affligeante. Après, peu de monde peut prétendre avoir les bonnes idées pour faire des niveaux potables mais quelques uns val(v)ent déjà le coup d’œil. Il suffit d’aller sur la partie Steam Workshop du jeu pour télécharger les créations les plus tordues de la communauté de joueurs. Portal 2 synonyme de potentiel quasi infini ? A vous de juger, moi j’ai déjà ma petite idée sur la question.
Qualités
- Toute les qualités déjà mentionnées dans le test du mode solo
- Une aventure à deux
- Les niveaux hallucinants
Défauts
- Pas vraiment de défaut, si ce n’est que le jeu est tellement bon qu’il semble trop court
Note globale : 4,5/5
________________________________
2 réponses à “Portal 2 mode multijoueurs coopératif entre robots débiles”
Que de plaisir de lire ce test de la partie coopération de Portal 2! Je ne peux qu’être à 200% d’accord avec toi quand tu conseilles de parcourir la campagne coop à 2 personnes qui la découvrent en même temps. C’est ce qu’on a fait avec Torment et c’était génial du début à la fin.
Quand ça n’était pas lui qui trouvait la solution à une partie de l’énigme, c’était moi, et inversement. Chaque niveau est un joyau d’ingéniosité et de complémentarité.
Franchement, on ne s’est pas ennuyé une seule seconde, et pour moi, c’est la marque d’un grand jeu.
Deux grands jeux en un seul en quelque sorte 🙂
Géniale c’est le seul mot qui peut décrire ce jeu