Voici la première partie du test de Portal 2. Il s’agit du mode solo car je n’ai pas encore eu l’occasion d’entamer le mode coopératif et mon avis ne pourrait être complet en ayant seulement fait une moitié de jeu ! Mais avant toute chose, Portal c’est quoi ?
Et oui, c’est quoi ce machin ?
Et bien le concept est extrêmement simple, vous disposez d’une arme capable de créer deux sortes de portails sur les murs, sols et plafonds. Ceux-ci vous permettront d’évoluer dans des niveaux labyrinthiques. En effet lorsque les deux portails sont activés vous pouvez passer au travers de l’un pour arriver là où le second est posé, et ainsi atteindre des endroits complètement hors de portée. Le clic gauche de la souris est relié au portail bleu, et le droit au portail orange. Visez l’endroit où vous souhaitez placer les portails (un zoom est intégré à l’arme, au cas où) et c’est parti pour l’aventure (air connu). Ceci est la base de Portal. Nous verrons qu’il y a quelques nouveautés de taille dans ce second opus, mais le principe reste le même.
« Coucou, le moment est venu de vous tuer. »
L’autre trait caractéristique de la série, c’est l’humour et, principalement, la qualité des dialogues. Oui il y a énormément de dialogues dans ce jeu, et ils sont tous marrants au possible. L’héroïne (et ouais c’est une meuf) est accompagnée malgré elle par deux Intelligences Artificielles (IA) complètement barrées. La première est débile mais tentera d’aider le seul personnage humain du jeu, tandis que l’autre, plus machiavélique que jamais, n’aura d’yeux que pour votre future mort. Une gentille, une méchante, mais deux IA super attachantes et aux répliques toujours au poil. J’adore ces deux « personnages », même si on ne les voit pas vraiment car elles parlent à l’héroïne au travers de hauts parleurs et autres petits robots. Bref ce sont des IA… Le doublage VF (et VO par ailleurs) sonne juste et se révèle parfait en tout point. Petit conseil personnel, enlevez les sous titres dans les options pour une immersion encore plus prononcée !
Juste pour le fun, voici quelques répliques géniales de l’IA psychopathe adressées à l’héroïne :
- «En raison de la dangerosité de l’épreuve actuelle, nous allons vous passer de la musique relaxante. »
- «Vos autres amis n’ont pas pu venir car vous n’en avez pas. »
- «Bonjour ! Oh c’est vous. Vous avez vraiment l’air stupide. »
- – «L’échec n’est pas sans conséquence : si vous touchez le sol de cette salle, la mention « insatisfaisant » sera portée sur votre rapport officiel, et sera suivie de votre mise à mort. Bonne chance ! »
- «Si vous êtes mourante mais pas encore morte, frappez un coup. Si vous êtes morte…ben aucun coup, ça c’est logique. Et si vous n’êtes pas morte, deux coups. Je récapitule: mourante mais pas morte, un coup. Morte vous n’avez rien à faire, et pas morte, vous frappez deux fois. Moi, franchement, si j’étais morte, je vous le dirais! Question de courtoisie. Donc, ayez la politesse de faire de même ! Bon ça doit faire suffisamment longtemps. Vous êtes morte là ?! … Et maintenant ? »
- «Désolée je n’ai pas fini de nettoyer les salles, il subsiste quelques déchets qui sentent mauvais et n’ont aucune utilité. Quand je parlais des déchets, je faisais implicitement référence à vous, et je suis désolée! Vu votre manque de réaction la première fois, j’avais peur que vous n’ayez pas saisi la situation, ce qui aurait rendu les présentes excuses absurdes. C’est pourquoi je viens de vous traiter à nouveau de déchet. »
Un univers soigné et détaillé (un peu trop peut être)
Les touches d’humour sont également bien ancrées dans l’univers et les environnements. Le jeu se déroule une nouvelle fois dans les laboratoires d’Aperture Science, cette fois ci en bien plus mauvais état que lors du premier épisode car, à priori, beaucoup d’années se sont écoulées depuis. Portal 2 développe largement ici l’ersatz de background qu’avait mis en place son grand frère, poussant le délire assez loin. On aime ou pas cette orientation, mais en tout cas on apprend plein de choses. Personnellement je préférais le côté mystérieux qu’avait mis en place le premier opus, mais pourquoi pas. Cela dit, il y a énormément de secrets à découvrir, des petits détails cachés sournoisement dans le décor mais qui font vraiment plaisir quand on tombe dessus ! Là où j’ai moins aimé c’est qu’une grosse partie du jeu -et notamment du « fun »- est mise de côté pour développer ce background pas toujours très subtil. Sans spoiler, il y a un gros coup de mou durant environ un quart du jeu (le troisième pour être précis) où on ne sait pas vraiment ce qu’on fout là, l’ennui pointant même le bout de son nez au bout de quelques temps. Un seul mot là-dessus : ne baissez pas les bras ! Lorsque vous aurez fini cette partie chiante, la ligne droite vers la fin sera enclenchée et à partir de là, tout est du caviar. Ce final, cette fin… Enfin je m’égare mais c’était pour souligner, à mon sens, le plus gros défaut du jeu, à savoir ce passage lourdingue dont on se serait bien passé. Malgré ça, c’est un plaisir de retrouver l’univers de Portal. Ses cubes, ses robots mitrailleurs et leurs états d’âme, ses portails multicolores, son IA belliqueuse et revancharde ou ses décors dégueulasses derrières les salles de tests flambant neuves. J’adore, je suis fan.
Activez vos neurones, c’est le moment
Des salles de test, vous allez une nouvelle fois en parcourir un paquet. A l’instar de Portal premier du nom, le level design de celles-ci est très travaillé et une fois passés les premiers pas de l’introduction, le jeu reprend sa forme initiale de puzzle game. Et oui, malgré sa vue FPS, Portal 2 est un pur jeu de réflexion. Certaines salles vous demanderont d’allumer tous vos neurones pour pouvoir avancer. Rien d’insurmontable cependant, les salles les plus délicates demanderont surtout une bonne capacité d’analyse et d’observation des coins et recoins. Cela peut agacer, notamment lorsque l’on a compris le principe de la salle mais que l’on tourne en rond à cause d’un élément bien planqué dans l’obscurité… Sinon c’est du tout bon ! En plus des portails, un nouvel élément est à prendre en compte plus tard dans l’aventure. Le prochain paragraphe évoque ce nouvel élément, si vous ne souhaitez pas en entendre parler, sautez vite au suivant !
La grande nouveauté de Portal 2, c’est l’apparition de gels. Ce sont des espèces de masses visqueuses sortant abondamment de tuyaux placés ça et là, et il faudra badigeonner le sol et les murs afin d’avancer. Il y a trois sortes de gel et de couleurs différentes. Un bleu qui permet de rebondir d’une hauteur chaque fois égale, un orange qui permet de courir très vite et un blanc sur lequel vous pourrez placer des portails. Si chacun est présenté dans des énigmes très simples, l’intervention des trois sortes de gel compliquera nettement les puzzles. Bon courage pour en découdre avec ces trucs !
Bref, le gameplay très particulier de la série, couplé aux nouveaux éléments et porté par un level design parfaitement étudié et maitrisé font de Portal 2 une réussite sans demi-mesure.
La suite parfaite, même si
Bien qu’étant une suite sans gros défaut, objectivement meilleure que son ainé, j’ai pourtant préféré le premier Portal à celui-ci. Question de feeling sans doute, mais surtout il m’avait surpris à l’époque. Surpris par son gameplay simple mais unique, surpris par son univers aseptisé et souvent très comique, et surtout incroyablement surpris par son scénario qui dérape complètement passé la moitié du jeu. Comme on a pu le voir lors de cet article, Portal 2 c’est la même chose mais en mieux. Seulement, la surprise n’est plus constamment au rendez-vous. C’est normal si je puis dire, mais cela retire un peu de charme du jeu, d’où ma préférence envers le premier. Voila, c’était mon petit côté déçu par ce jeu (avec le gros passage chiant au milieu du jeu, mais on ne va pas revenir dessus dix fois non plus) qui rentre quand même directement la case « meilleurs jeux de l’année ». Valve maitrise son sujet, à son habitude. Ceci étant simplement le test du mode solo, je vous donne rendez vous dans quelques temps pour parler du mode coopératif qui s’annonce également très bon.
De plus, je vous réserve très prochainement une surprise concernant Portal 2.
Qualités
- L’humour et les répliques hallucinées des IA
- Le level design qui fait réfléchir avant d’agir
- Une aventure assez longue tout de même
- Le background qui prend de l’ampleur
- Le doublage et les musiques
- Toujours des clins d’œil à Black Mesa, ça fait plaisir
- Le final et les crédits
- Plein de secrets bien cachés à trouver
Défauts
- Le gros coup de mou du troisième quart du jeu
- Certains éléments utiles du décor ne sont pas bien visibles
Note globale : 4/5
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3 réponses à “Portal 2 mode solo”
[…] Tout d’abord, un test écrit avec passion et pour lequel j’ai « tenté » quelques traits d’humour, mais également des surprises et des secrets à trouver. Je me suis beaucoup amusé à écrire cet article. Du fun à l’image du jeu en quelque sorte, celui-ci est communicatif ! Il s’agit bien sur du test de Portal 2. […]
[…] (ce n’est pas le but de notre site), je vous recommande de lire le test extrêmement soigné sur Chroniques Ludiques. Cherchez les easters eggs, ils valent le coup Category : La critique casual Tags : […]
[…] Le test de Portal 2 se fait donc en deux temps sur Chroniques-ludiques.fr. Vous vous souvenez de mon appréciation sur le mode solo ? Nous allons aborder aujourd’hui le multijoueurs, et en coopération s’il vous plait. Deux […]